Explorant le lien entre la sexualité et diverses maladies, cet article offre un éclaircissement sur le sujet. Il permet une compréhension approfondie des effets de la maladie sur l'intimité, propose des stratégies pour gérer les dysfonctions sexuelles post-maladies et souligne le rôle crucial de la sexothérapie dans ce contexte.
Les effets de la maladie sur la sexualité
Cancer, AVC, diabète, sclérose en plaques, … : une ombre sur la sexualité et perturbation dans l’intimité.
Le cancer, avec ses traitements lourds comme la chimiothérapie ou la radiothérapie, a un impact significatif sur la vie sexuelle, car de lourdes conséquences sur le physique et le psychisme de l’individu.
L'accident vasculaire cérébral (AVC) est souvent synonyme d'une rupture brutale dans le quotidien du patient.
Dans le cas du diabète, on remarque également des impacts sur la sexualité bien qu’ils soient moins médiatisés, souvent due à un déséquilibre hormonal.
Les personnes, ayant une sclérose en plaque, ressentent une trahison de leur corps, qui ne répond plus à leurs ordres mentaux.
Ceci n’est que quelques exemples de maladie grave impactant le quotidien des individus, et leur sexualité. Malheureusement, la liste est longue pour traiter chaque pathologie dans cet article.
Les conséquences immédiates englobent des problèmes d'érection chez les hommes et une sécheresse vaginale chez les femmes, sans oublier l’anorgasmie pour les 2.
Ces répercussions peuvent provoquer une diminution de libido voire un arrêt complet de toute activité sexuelle.
De plus, indirectement, ces maladies peuvent générer un sentiment d'insécurité et d'infériorité corporelle qui influence négativement l'image de soi et donc l'intimité.
Impactant profondément la vie intime des personnes atteintes, les maladies graves et souvent longues peuvent entraîner diverses conséquences sur la sexualité. Que ce soit par le biais d'interventions chirurgicales ou de médicaments, son traitement peut avoir des effets secondaires tels que l'épuisement intense ou des douleurs qui sont susceptibles de diminuer l'envie sexuelle.
Des protocoles thérapeutiques spécifiques telles que la chimiothérapie ou l'hormonothérapie peuvent altérer l'auto-perception et modifier l'image corporelle. Ces bouleversements physiques et psychologiques ont un potentiel pour affecter la confiance en soi, menant parfois à un sentiment d'insécurité dans les moments intimes.
En outre, certains cancers gynécologiques ou urologiques ont une influence directe sur le fonctionnement sexuel. Les changements corporels dus à une mastectomie suite à un cancer du sein ou à une prostatectomie pour un cancer de la prostate sont des exemples palpables nécessitant une réadaptation dans sa sphère privée.
Malgré ces obstacles possibles liés au cancer et son traitement, il est crucial de se souvenir que chaque individu est unique et a une réponse différente face aux défis. Certaines personnes trouvent même une nouvelle dimension d'intimité après leur parcours avec le cancer : elles apprennent à dialoguer plus librement avec leur partenaire sur leurs besoins émotionnels et physiologiques concernant leur sexualité.
La gestion des dysfonctions sexuels post maladie
Gérer les dysfonctions sexuelles après une maladie peut être un défi de taille. Il est primordial d'aborder ce sujet avec empathie, compassion et une bonne compréhension des diverses alternatives thérapeutiques. Médicaments, dispositifs mécaniques, psychothérapie ou conseil conjugal offrent une panoplie de solutions pour retrouver une vie intime épanouissante.
La communication dans le couple face à ces défis est capitale. Discuter des peurs, attentes et préoccupations peut diminuer l'anxiété associée à ces troubles post maladie. Patience et acceptation sont essentielles pendant cette période.
Les professionnels de santé disposent désormais de nombreux protocoles pour accompagner efficacement leurs patients dans cette phase difficile, pour leur permettre de surmonter leur dysfonctionnement.
Chaque situation est unique et nécessite une approche personnalisée afin d'optimiser la fonction sexuelle post-maladie. Cela passe parfois par un travail multidisciplinaire impliquant différents spécialistes tels que urologues, gynécologues, endocrinologues mais aussi psychologues ou sexologues selon les nécessités spécifiques du patient.
La relation amoureuse face aux maladies
Selon des études, deux années après un diagnostique d’une maladie grave, presque 25% des malades ont été quittés par leur conjoint. Les femmes étant plus touchées, 6 fois plus que les hommes.
Nous pouvons notés également que presque 40% d’entre eux, déclarent que la maladie a renforcé leur relation de couple.
Les personnes célibataires qui reçoivent un diagnostic ont plus de facilité à y faire face lorsqu’elles ont un réseau social, toutefois nous remarquons une tendance à se renfermer sur eux-mêmes en se désociabilisant.
D’où l’intérêt d’avoir un suivi thérapeutique dès le début du diagnostic, que la personne soit célibataire ou en couple, ainsi que pour les conjoints ou les aidants.
La Sexothérapie face aux maladies
La sexothérapie, une discipline en plein essor, se révèle être un outil précieux face aux maladies sérieuses telles que le diabète, le cancer ou les AVC. Elle propose des méthodes appropriées pour gérer les modifications de la fonction sexuelle provoquées par ces affections.
L'approche thérapeutique s'appuie sur une collaboration étroite entre patient et professionnel et vise à renouer avec une sexualité épanouissante. Cette pratique donne l'opportunité aux individus touchés d'évoquer leurs préoccupations, leurs craintes et leur aspiration à retrouver une vie intime agréable après avoir traversé la maladie.
Dans ce contexte ardu, la sexothérapie peut constituer un véritable refuge psychologique. Elle favorise la reprise de confiance en soi et l'estime de soi grâce au dialogue et des exercices pratiques qui cherchent à dédramatiser l'acte sexuel.
Il est toutefois important de souligner que chaque situation est unique ; ainsi le succès du processus demande patience et persistance tant pour celui qui suit le traitement que pour son partenaire. L'empathie mutuelle est cruciale afin de maîtriser ensemble cette nouvelle réalité imposée par la maladie.
Bien loin d'être négligeable dans l'accompagnement des patients confrontés à des pathologies graves, la sexothérapie peut représenter un pilier fondamental du processus de guérison physique tout comme psychologique.